Comme le souligne le Commandant Octavien Meschini, Directeur des unités territoriales : « L’objectif de cette manœuvre était d’aboutir parallèlement à la réalisation de manière pérenne, d’entraînements mutuels à l’hélitreuillage et d’exercices ou d’interventions réelles de sauvetages de vies humaines nécessitant un hélitreuillage » Puis de préciser : « Par ailleurs celle-ci intervient alors que nous sommes en cours de réalisation d’une convention entre notre établissement, le service des douanes (Direction Régionale des Gardes Côtes de Méditerranée) et le Groupement Hélicoptère de la Sécurité Civile ».
Afin de tester les capacités opérationnelles des acteurs impliqués, un scénario a été préalablement établi sur la base d’un feu se déclarant dans la salle des machines de la vedette DF 25 « U Libecciu ». A partir de là, les étapes s’enchainent de manière méthodique : le pilote du navire Brigitte Jacquot alerte rapidement le CROSSMED en gestion opérationnelle et envoie deux des huit personnels embarqués, reconnaitre et combattre le feu naissant.
A bord, revêtant la fonction de coordinateur, le sergent-chef Vincent Touret Conseiller Technique Départemental SAV et initiateur de l’exercice évalue le déroulement des opérations et supervise une équipe de 5 personnes, deux en soutien sur pneumatique et trois personnels treuillés. Il commente : « Dans un premier temps deux personnels du bord ont réussi à contenir et maitriser le feu. Lors de cet incendie une personne a été brûlée et donc une demande secours opérée via le CROSSMED qui saisi à son tour le centre de consultation médical maritime de Toulouse (CCMM)». Puis le sous-officier de préciser : « Une extraction de la victime par hélitreuillage est ordonnée. Le CROSS active donc le groupe de sauvetage héliporté SAVHELI qui entre en action selon une procédure bien rôdée».
L’exercice parfaitement coordonné mettra en évidence le professionnalisme de l’ensemble des acteurs impliqués dans cet exercice pour le moins spectaculaire. A commencer par le SAVHELI qui dans le cadre d’exercices conjoints avec l’armée de l’air (BA 125 Solenzara) et la marine nationale, expérimente depuis 2 ans et avec succès, une technique de sauvetage faisant appel à une civière spécifique baptisée « Transaco ». Celle-ci facilite l’extraction de victimes potentielles dans des univers confinés comme le sont ceux des navires. Le Sergent-chef Vincent Touret développe : « Nous avons adapté cette technique aux contraintes qui nous étaient imposées par la machine du groupement héliporté de la sécurité civile en l’occurrence, l’hélicoptère EC 145 et ça marche ».
Autre outil essentiel de l’opération, l’indispensable « Dragon 2b » démontrait une nouvelle fois ses formidables capacités d’engagement. La machine était aux commandes des pilotes Sébastien Rouget et Christophe Sauli qui, sous la direction de Xavier Roy, chef du groupement hélico de Bastia assuraient chacun dans leurs fonctions respectives, la coordination des opérations avec la vedette des Douanes.
Parallèlement, le CROSSMED jouait un rôle éminent avec la prise en charge de la gestion des communications par M. Thomas Domenichini administrateur de 2ème classe des affaires maritimes et adjoint au directeur du sous CROSS Corse. L’intéressé était notamment chargé de la mise en place d’une conférence fictive avec le médecin du centre de consultation médicale maritime (CCMM) du C.H.U de Toulouse qui gère les urgences en mer par conférence radio et les opérateurs de quart.
Héroïne du jour, la vedette de la douane DF 25 « U Libecciu » avait embarqué à son bord M. Arnaud Collot chef de quart à la direction générale des Douanes, qui sous l’impulsion de M. Alain Ronez commandant de la vedette DF 25, suivait attentivement le déroulement des actions de secours combinées.
A l’heure de débriefing, tout un chacun pouvait apprécier les parfaites conditions dans lesquelles s’est effectué cet exercice, riche en enseignements tant pour les formateurs que pour les personnels impliqués. Le projet de convention liant le Sdis 2b au service des Douanes et Groupement Hélicoptère de Haute-Corse devrait à terme faciliter la reconduite de ce genre d’opération, rendu plus que jamais nécessaire par l’exceptionnel environnement maritime de l’île et des enjeux de sécurité induits.