Mis en place à partir de 2019, le Service National Universel (SNU) s’adresse aux jeunes de 15 à 17 ans. Il a notamment pour objectifs de promouvoir une « société de l’engagement, renforcer la cohésion nationale grâce à la mixité sociale et accompagner les jeunes dans leur parcours personnel et professionnel ».
Agé de 16 ans, Tristan Zafrilla avait entendu parler du SNU alors qu’il était en seconde au lycée Giocante de Casabianca, à Bastia. « Un jour, explique-t-il, une représentante du SNU en Corse est venue nous en parler en classe. Elle nous a présenté la première partie qui comprend le séjour de cohésion, puis de la seconde partie avec la mission d’intérêt général, qui peut s’effectuer dans l’armée. Dans un premier temps, j’étais intéressé par la base aérienne de Solenzara. Mais il fallait avoir plus de 16 ans. J’étais donc trop jeune et je me suis orienté vers les pompiers ».
De la cohésion avant tout
Le Service national universel se déroule en 2 phases. D’abord un séjour de cohésion de 12 jours, qui s’effectue dans un autre département que le sien. Durant le séjour, ils participent à diverses activités collectives, par exemple :
- Des ateliers sur la protection de la biodiversité ;
- Des visites du patrimoine naturel et culturel ;
- Des simulations de débats sur des sujets de société (égalité femmes-hommes, lutte contre les discriminations, lutte contre le harcèlement…) ;
- Des activités sportives.
Les volontaires peuvent aussi apprendre :
- Les gestes de premiers secours ;
- La manière de contribuer aux recherches d’une personne disparue ;
- Les moyens de faire face aux effets du changement climatique.
Après le séjour de cohésion, le parcours SNU se poursuit dans une 2e phase avec au choix :
- Un temps d’engagement court (au minimum 84 heures ou 12 jours) dans le cadre d’une mission d’intérêt général ;
- Un engagement plus long (entre 3 mois et 1 an) qui peut prendre différentes formes (effectuer du bénévolat associatif, accomplir une action de volontariat à l’international, intégrer la réserve opérationnelle des armées ou de la Police nationale, devenir sapeur-pompier volontaire…).
La mission d’intérêt général peut être réalisée en continu ou de manière épisodique durant l’année qui suit le séjour de cohésion.
Rendez-vous à La Colle sur Loup
Pour Tristan, tout a commencé à la mi-juin 2023. Avec 250 autres jeunes de son âge, il s’est retrouvé dans un camping à la Colle sur Loup, dans les Alpes Maritimes. « Il y avait 4 compagnies qui se déclinaient par maisonnées, puis par chambrées. J’ai un peu flippé au départ, explique-t-il, puisque personne ne connaissait personne. Mais très vite, nous avons fait connaissance car l’esprit de groupe nous a rapprochés. Il avait des parisiens, des niçois et des corses, filles et garçons, encadrés par des animateurs sympas qui aimaient aussi faire la fête avec nous ».
« Honnêtement, poursuit Tristan, je le conseillerais à n’importe quel jeune qui aurait envie d’une expérience différente, plutôt que rester chez soi avec ses parents à la maison. La vie en communauté a été une grosse expérience, différente du collège ou du lycée ou de l’école puisque on n’a pas de travail en soi, mais il y a beaucoup d’interaction via le sport et les activités, les corvées aussi que l’on doit faire consciencieusement pour que le groupe n’en subisse pas les conséquences. Donc ça demande beaucoup de cohésion et d’entraide ».
A la découverte du SIS 2B
Seconde étape pour Tristan, la Mission d’Intérêt Général avec la découverte du SIS 2B, à Furiani, réalisée durant les vacances scolaires de Noël 2023.
« Concernant mon inscription au SIS2B, explique l’adolescent, la raison était globalement la même : cela s’intégrait bien dans ce que je recherchais, avec l’esprit de groupe, la cohésion. Même si je ne savais pratiquement rien du métier de pompier et des différentes activités que l’on peut exercer dans ce type de structure.
Au départ, cela m’a semblé un peu compliqué car le SIS n’est pas forcément habitué à recevoir des stagiaires du SNU. Comment les accueillir, les occuper ? Donc y a eu quelques des moments de flottement, mais nous avons tout de même découvert beaucoup de choses. J’ai visité tous les services, le service de santé et de secours médical, le service pharmaceutique le service européen, le service architecture, la prévention, le secrétariat, les RH, le volontariat… »
Mais si Tristan ne cache pas son enthousiasme après cette expérience, il reste sûr de lui quant à son avenir : « je ne serai pas pompier », affirme-t-il. « Plus tard je veux faire des sciences politiques, ou du droit pour être avocat d’affaires au niveau international, ou encore médiateur de la République à l’étranger. Ça sera en fonction de là où le vent me mènera ».
« Je garde le souvenir d’un organisme dans lequel l’esprit de cohésion, l’esprit d’équipe est très important. Dans cette organisation, chacun doit tenir son rôle pour le bien commun, et c’est ce qui m’a plu. C’est ce que je recherche pour l’avenir », conclu le jeune lycéen, fort d’une expérience de la vie en communauté qu’il juge positive.
Pour plus d’infos sur le SNU , cliquer sur le lien :