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Se former au brûlage dirigé

Partout en Méditerranée la technique du brûlage dirigé est utilisée pour limiter des effets dévastateurs des incendies. Son apprentissage a récemment réuni les sapeurs-pompiers et les forestiers-sapeurs des SIS Cismonte et Pumonte.

Une technique qui a fait ses preuves

Inspiré d’une méthode initiée aux Etats Unis, le brûlage dirigé tel qu’il est pratiqué aujourd’hui a été introduit en France dans les années 80. Son efficacité en tant que technique de débroussaillement et de réduction du combustible a rapidement séduit les acteurs de la lutte et de la prévention contre les incendies, et de la préservation des écosystèmes forestiers. Moins couteuse que les techniques classiques mécaniques ou manuelles, son utilisation s’insère aujourd’hui dans la liste des techniques d’intervention sur le milieu végétal.

L’apprentissage de la fonction « chef de chantier »

Responsable chef de chantier brûlage dirigé 

Mais sa pratique nécessite une parfaite maitrise acquise lors de sessions de formation agrémentées de remises à niveau. Dernière en date, la formation « responsable chef de chantier brûlage dirigé », sous l’égide de L’ECASC de Valabre, une référence pour la formation spécialisée des acteurs de la Sécurité Civile.  Après une première semaine en janvier à Vergio et Ghisoni, la seconde a eu lieu dans le Niolu, le 13 octobre 2023 sur le plateau du Cuscione, puis à l’Arinella  sur les crêtes des montagnes qui surplombent le lac de Calacuccia.

Formation et cohésion

Au cours des deux semaines de formation théorique et pratique en milieu ouvert dans les sous-bois de pins et de genets, les cinq sapeurs-pompiers et six forestiers-sapeurs de Corse du Sud et de Haute Corse ont à tour de rôle endossé la responsabilité du chef de chantier, consistant à déterminer le point d’allumage du feu, puis à décider de l’évolution des lisières, le tout selon les critères appris lors de la formation.

Responsable de la formation pour le compte de L’ECASC de Valabre et du SIS 2B, Gilles Planelles explique qu’il faut agir en fonction du terrain, de la pente, de la végétation et du vent, puis mettre en place le dispositif.  « Nous effectuons une visite du chantier le jour pour le jour, explique-t-il, nous estimons les besoins nécessaires en grandeur réelle, sans perdre de temps pour débuter rapidement notre travail. Il y a donc trois cadres sur chaque chantier : un chef de chantier qui est désigné par les responsables de la formation. Depuis son poste d’observation, il a une vision globale du chantier et il désigne à son tour ses deux chefs de lisières disposés sur chaque flanc. L’avantage est que ces chefs de lisières ont aussi été chefs de chantiers, ils ont acquis le même niveau de formation ».

Gilles Planelles (à droite), responsable de la formation pour le compte de L’ECASC de Valabre et du SIS 2B

Maitriser le feu

« Le point d’allumage est le départ du feu, poursuit Gilles Planelles, puis on avance sur les deux flans dans l’axe de propagation jusqu’à la limite fixée initialement, le tout sous la surveillance des sapeurs-pompiers qui, lance à incendie à la main, sont prêts à intervenir en cas de perte de contrôle du feu. A l’inverse d’un feu de forêt que l’on subit, nous sommes à la manœuvre, c’est nous qui orientons le feu. Nous créons le feu, le maitrisons, c’est le principe du brûlage dirigé. Une fois l’exercice terminé, conclu Gilles Planelles, nous devrons nous laisser une marge de temps pour l’extinction totale du chantier, grâce au noyage notamment, et la surveillance après réalisation pour s’assurer que l’on part l’esprit tranquille surtout en veille de week-end ».

Caroline Biasetti, capitaine au SIS de Corse du sud et chef de centre du Rizzanese

Une technique qui a aussi ses limites

Si le brûlage dirigé à l’avantage certain de consommer tout le combustible fin et moyen, alors que le broyage mécanique ne fait que transformer une végétation sur pied en un lit de broyât, la biomasse reste la même. En revanche sa faisabilité dépend des conditions climatiques. Il s’agit donc de combiner ces différentes méthodes d’intervention, de les enchaîner judicieusement au sein d’itinéraires techniques adaptés à chaque situation, comme l’explique Caroline Biasetti, capitaine au SIS de Corse du sud et chef de centre du Rizzanese. Pour elle, ce stage est « très positif car il a permis d’aborder plusieurs techniques et méthodologies différentes pour gérer un chantier de brûlage dirigé en fonction de milieux qui sont variés. Cela a été très enrichissant, poursuit-elle, étant donné qu’il fallait être très vigilants aujourd’hui en raison des rafales de vent, mais aussi des enjeux liés à la procédure de protection de certains arbres comme les pins Laricciu. Parallèlement, conclu Caroline Biasetti, c’est une spécialité qui a vocation à se mutualiser dans le cadre de la prochaine fusion entre les deux SIS. A travers cette formation, le Cismonte fait partager son expérience au Pumonte, c’est un travail interservices qui fait la force de cette spécialité ».

En 2021, 156 hectares de végétation ont été concernés lors de 26 brûlages dirigés. En 2022, 293 hectares ont été brûlés lors de 32 opérations.

D’ici la fin de l’année, de nouvelles opérations de brûlage dirigé auront lieu en Corse, de quoi enrichir et parfaire la formation des hommes.

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